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Nouveau Départ
01:29
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Brest, Toulouse, Paris
Un nouvel MC dans ta galaxie
Empo, Empo, dix ans plus tard
Plus qu'un retour, c'est un nouveau départ...
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2. |
Artiste
03:50
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Il parle culture, et c'est un truc qu'il aime vraiment
Et quand il était p'tit sa good-looking maman
L'emmenait au théâtre tous les samedis soir
Cinéma d'art et essai une fois finis les devoirs
Classique ou bobo, dans les milieux cultivés
Il a le dernier mot de leurs débats sortis de Libé
Page culture, mais la culture avec un grand C
C'est-à-dire la culture légitime ou bien branchée
Il parle des heures, il connaît tous les auteurs
Fait un malheur auprès des filles qu'aspirent à prendre de la hauteur
Les pièces de théâtre sans ponctuation, c'est son dada
Ou le long monologue d'un mec à poil dans une Lada
Moi j'y comprends nada, mon mic' est moins torturé qu'ça
Et fait bouger les têtes quand lui se prend la… (tête)
Il parle culture, et c'est un truc qu'il aime vraiment
Il parle, il parle, il parle…
Et moi je crée, je crache mon autisme à la gueule
De ceux qui veulent que la culture
S'arrête à la frontière de leur littérature
S'arrête à la frontière de leur littérature
Elle joue Mozart, Schubert, Bartok
Avec une virtuosité qui laisserait croire qu'elle s'en moque
Son répertoire est un cortège de noms prestigieux
Tandis qu'mes brouillons sont une litanie de mots litigieux
Elle connaît ses morceaux sur le bout des doigts
Mariée à un chef d'orchestre suédois
Elle donne des récitals sur les plus grandes scènes du monde
Et ses concerts sont retransmis sur les ondes
Elle joue Bach comme un cancre bâcle son Bac
C’est-à-dire sans effort et pourtant, elle a souvent le trac
Elle pense à ces longues heures à travailler ses gammes
Tout labeur porte ses fruits, elle prend son pied quand on l’acclame
Et dans les soirées mondaines, elle se promène
Coupe de champagne, la démarche d’une reine
Mais est-ce une créatrice ou une bonne technicienne ?
Les œuvres qu’elle joue ne sont pas siennes…
Et moi je crée, je crache mon autisme à la gueule
De ceux qui veulent que la culture
S'arrête à la frontière de leur littérature
S'arrête à la frontière de leur littérature
Il a les cheveux au vent, enchaîne les petits boulots
Nos modes de vie décevants lui font mal au ciboulot
Dit-il (dit-il). Il a la conscience tranquille
Ne doit rien à personne, les attaches c’est inutile
Son appart’ jonché de bouquins entassés dans les coins
Il n’y rentre jamais avant cinq heures du matin
Que vive la débauche avant que la mort ne me fauche !
Des formules de ce genre, il en a plein (il en est plein)
C’est une ardoise dans chaque bar, une fille dans chaque quartier
Un concert chaque soir, des connaissances par paquets
Il est dans tous les bons coups, jouisseur invétéré
T'as beau lui dire « c'est beaucoup », pour lui c'est trop modéré
La mèche est rebelle, l’air est dégagé
Mais l’image est trop belle pour ne pas être cliché
Et tout l’monde dit de lui : c’est un artiste, c’est un poète
Alors que quand j’rappe mes textes, je ne suis qu'auto-interprète
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3. |
Black Toubab
05:40
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L’harmattan souffle sur les rues de la Médina
Comme il souffle jusqu’aux plaines du Burkina
Une femme noire s’avance sur les trottoirs ensablés
Elle pense à la France, cher pays de son enfance…
Elle est une black toubab, fondue dans la masse
Femme noire pleine de grâce, l’Europe dans sa besace
Elle est une black toubab, perdue dans la masse
Étrangère à cette Afrique qu’elle porte sur la face
Cela fait déjà deux mois que Binta est à Dakar
Pure parisienne, elle avait toujours rêvé de voir
Le pays de ses racines : Sénégal ! Illusions assassinées
Par ces quelques mots lâchés un soir dans le Sine Saloum
« Salamaleikoum ! ça va ? », « Oui, ça va
Mais je me sens pas chez moi » (Je me sens pas chez moi)
Mais qu’est-ce qu’elle croyait ? que le sang parlerait ?
Le sang est le même pour tous, au fond, elle le sait
Mais elle voulait croire que la couleur n’est pas illusoire
Que quelle que soit son histoire, son instinct serait noir
Vision naïve, le pays dont elle est native
Est gravé en elle comme sur une plaque commémorative
Bien plus sénégauloise que sénégazelle
Elle observe leurs habitudes et les reproduit avec zèle
Elle fait des efforts, c’est sûr, en wolof elle assure
Mais pas facile de colmater la fissure
Et les récits de son père sur la terre mère
Reviennent à ses oreilles comme les contes sérères
Qu’elle écoute sur un îlot de coquillages blancs
Au pied d’un baobab, elle est une black toubab
Elle est une black toubab, fondue dans la masse
Femme noire pleine de grâce, l’Europe dans sa besace
Elle est une black toubab, perdue dans la masse
Étrangère à cette Afrique qu’elle porte sur la face
Étrangère à cette Afrique qu’elle porte sur la face… (x3)
Étrangère à cette Afrique qu’elle porte comme un masque !
C’est pas une question de totem ou de tam-tam
Ou de malaise enfoui au plus profond de son âme
C’est plus une différence de culture, sa littérature
Sédar Senghor, mais derrière la couche de peinture
40 % d’analphabètes…
Binta s’arrête au milieu d’un vers du poète
Lève la tête, jette son book aux oubliettes
Et ses mirettes prennent la vie sur le fait
Sur tous les murs de France elle déchirait les rires Banania
Ici elle découvre le sourire téranga
« Nanga dèf ? », « Comment ça va ? », « Ana waa keur ga ? »
« Nunga fa ! », « Et les affaires ? », « Bakh na ! »
Et les récits de son père sur la terre mère
Reviennent à ses oreilles comme les contes sérères
Qu’elle écoute sur un îlot de coquillages blancs
Au pied d’un baobab, elle est une black toubab
Elle est une black toubab, fondue dans la masse
Femme noire pleine de grâce, l’Europe dans sa besace
Elle est une black toubab, perdue dans la masse
Étrangère à cette Afrique qu’elle porte sur la face
En France elle faisait le rêve d’un retour au pays natal
Afrique éternelle, utopie monumentale
Et sous les pyramides, elle chérissait les pharaons noirs
Par qui Kemet était entrée dans l’Histoire
Elle avait lu Cheikh Anta Diop
Et découvre que les jeunes ici le conjuguent avec hip-hop
C’est sûr elle est fière, mais au fond d’elle désespère
Devant la difficulté de s’approprier cette terre
Un air de mbalax et ça repart
Binta se pare de sa plus jolie robe du soir
Avec l’espoir de surpasser sur le dancefloor
Les beautés peules emportées dans un intense corps-à-corps
Et sur la piste elle tourne, ferme les yeux, en transe
Binta danse, danse, plus de France ni de Sénégal
C’est égal, à présent, la nuit lui appartient
Désormais, ce pays c’est aussi le sien
Et les récits de son père sur la terre mère
Reviennent à ses oreilles comme les contes sérères
Qu’elle écoute sur un îlot de coquillages blancs
Au pied d’un baobab, elle est une black toubab
Elle est une black toubab, fondue dans la masse
Femme noire pleine de grâce, l’Europe dans sa besace
Elle est une black toubab, perdue dans la masse
Étrangère à cette Afrique qu’elle porte sur la face
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4. |
Potentiel
03:36
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J'aime les bonnes basses, un beat qui fait que j'me dépasse
Passe le mic' ! il faut que je m'surpasse
Pas faire du sur-place, il faut que j'fasse surface
J'ai l'potentiel pour faire face !
Un flow efficace, des rimes perspicaces
Et j'place aucune dédicace
Un style fugace mais qui laisse des traces
J'ai l'potentiel pour faire face !
Eh yo ! moi c'est Empo sur le tempo
Si t'aimes pas, c'est tant pis, mais t'as vu l'estampille
E.M.P.O, comme un loup dans un jeu de quilles
Comme un loup dans un jeu de quilles
C'est un merveillissime son qui éveille les soupçons
Mes crimes sont le travail et le talent, garçon !
C’qui fait de ma zik un rap référentiel
J'ai l'potentiel !
J'ai l'potentiel, rimes démentielles
Phrasé torrentiel, aux couleurs de l'arc-en-ciel
J'ai l'potentiel, c'est essentiel
Refrain substantiel, reconnais : j'ai l'potentiel
J'ai l'potentiel et Queen assure aussi
Te sert une instru pour laquelle je les remercie
Alors conviens qu'on t'convainc qu'on vient faire monter le niveau
C'est du bon son parigot
Parigot mais pas trop, allegro non troppo
Allez gros ! écoute ce morceau, y'a pas de doute
Si tu bouges la tête, c'est que le son tient la route
C'est que le son tient la route
Si tu bouges la tête, c'est que le son pète, j'répète
Si tu bouges la tête, c'est que le son pète, t'inquiète
Ma quête est celle d'un rap concurrentiel
J'ai l'potentiel !
Je suis venu pour être partant, même par temps
D'hip-hopicide, je prodigue mon rap acide
La volonté est là, le reste aussi, crois-moi !
Avec le rap j'suis siamois
Liée à moi comme je le suis à la femme que j'aime
La virtuosité éclaire jusqu'à mes blasphèmes
Et parsème mes lyrics de rimes providentielles
J'ai l'potentiel
Allume ta radio et éteins-la illico !
Skyrock ne sollicite que trois pages dans le dico
Le niveau des MC's frise le zéro, yo !
Flatte mon ego, retournez à vos legos
Avec vos lyrics puants, vos rimes immondes
Aujourd'hui je gronde pour nettoyer les ondes
Montrer qu’il y a autre chose que votre rap pestilentiel
J'ai l'potentiel !
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5. |
Jane Birkin
04:02
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J'rêve d'une miss des années soixante-dix
De longs cheveux lisses, la robe qui volette au-dessus des cuisses
Le grain de peau mat, et entre les deux omoplates
Un tatouage destiné aux gars que ça épate
La fraîcheur des fleurs, Mai 68 affleure
A peine, déjà recouvert par des passions plus sereines
J'rêve d'une sirène, les seins en poire, les jambes de Jane Birkin
Des hanches fines faites pour qu'on les taquine
Ce qu'il faut d'insolence pour apprécier l'innocence
Le feu au corps, la sensualité dans les gestes
Un zeste d'indécence pour cultiver l'élégance avec classe
Et la féminité n'est pas en reste
Femme, ta grâce me grise (x3)
Le bleu de ton jean me fait penser à Jane Birkin
J'rêve d'une femme d'un film de la Nouvelle vague
J'rêve d'avoir une maîtresse à Prague
Qu'il pleuve, qu'il neige, nue sous l'imper beige
Et la marque de bronzage autour des chairs qu'elle protège
Des journées entières passées sous les couvertures
A fumer des clopes en oubliant nos aventures passées
L'enlacer, l'embrasser, lui masser les lombaires
J'rêve d'une gazière aux airs de Romy Schneider
En noir et blanc, je t'imagine évoluer doucement
T'avancer vers moi d'un pas félin
Fais l'intrépide, tes désirs sont assez limpides
Pour que je lise dans tes yeux malins
Femme, ta classe m'éclipse (x3)
Ta silhouette longiligne me fait penser à Jane Birkin
J'rêve d'une déesse d'un temps où le sida
N'était pas à l'affût des faux pas
Une terrasse de café à la fin de l'été à Paris
Jambes croisées, créoles aux oreilles, elle sourit
J'rêve de Sophia Loren
J'rêve d'une sirène, les seins en poire, les jambes de Jane
Une chambre d’hôtel, tombent les jarretelles
Et mes yeux caressent la peau sous la dentelle
La chaleur du corps à corps, tes mains disent « encore »
L’ardeur de l’effort laisse sur tes joues son empreinte
N’aie crainte, l’étreinte en est encore à son aurore
S’endort ta pudeur, et ta fougue n’est pas feinte
Femme, tes rites m’éreintent (x3)
Ton rire de gamine me fait penser à Jane Birkin
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6. |
Drunken Boat
03:28
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Empo Montpellier, France
MC, slameur et beatmaker influencé par le rap des années 90. Ni East Coast ni West Coast, hip-hop low cost.
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